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RESTAURATION DE LA SIMCA JULIEN JH1 - UNE ICÔNE FRANÇAISE DE LA COURSE AUTOMOBILE

22.07.2021

Henri Julien est né en 1927 en France. Après avoir regardé le Grand Prix de Nice dans sa jeunesse, il a attrapé le virus du sport automobile et s'est donné pour mission de construire sa propre voiture de course. Cette voiture était la Simca Julien JH1. Aujourd'hui, avec l'aide de la Fondation du Patrimoine et de Motul, Jean René Popot, pilote de course, ingénieur et fan de Simca depuis toujours, s'est donné pour mission de restaurer une Simca Julien JH1 pour lui redonner sa gloire d'antan.

RESTAURATION DE LA SIMCA JULIEN JH1 - UNE ICÔNE FRANÇAISE DE LA COURSE AUTOMOBILE

JEAN RENÉ, QU'EST-CE QUE LA SIMCA JULIEN ?

Charles Cooper, le père de John Cooper, a commencé à construire des Racers 500 (Formule 3). Au début, ils utilisaient des Simca 5 (le châssis de la Fiat Topolino française). Le moteur était derrière le conducteur pour gagner du poids. Ils ont eu du succès, et Stirling Moss a commencé à courir dans ces voitures. Henri Julien, qui travaillait dans le garage familial, a décidé d'utiliser une Simca 5 comme base pour une nouvelle voiture. Il utilise le châssis, les suspensions avant et arrière, le moteur, la boîte de vitesses et l'essieu arrière. Il construit son propre radiateur à eau et son propre réservoir d'essence. Il a également abaissé le moteur et a construit une carrosserie en aluminium fixée sur un petit cadre tubulaire.

JEAN RENÉ, QU'EST-CE QUE LA SIMCA JULIEN ?

COMMENT EN ÊTES-VOUS VENU À RESTAURER LA VOITURE ?

Je suis né à Orléans en 1943, pendant la guerre, 16 ans après Henri Julien. Mais plusieurs choses étaient similaires. Mon père avait un atelier de carrosserie, notre voisin vendait des accessoires pour voitures, et il m'a emmené voir le Grand Prix d'Orléans en 1951. Je me souviens encore, 70 ans après, une Racers 500 s'est arrêtée devant nous avec des problèmes mécaniques. Cela m'a fasciné et je suis allé dans une école d'ingénieurs et, dans le cadre de mes études, j'ai effectivement conçu un moteur de Formule 1. Au fil des ans, j'ai construit plusieurs voitures, dont une Formule France, et j'ai couru sur des circuits, en rallye et même au Dakar. Un jour, un ami a voulu visiter le Manoir de L'Automobile à Lohéac, où sont exposées de nombreuses AGS. En revenant, j'ai réussi à faire une halte chez mon ami et camarade de course Alain Dufresne. Ce jour-là, il avait une Formule Ford à vendre, et la Simca Julien était en pièces détachées. Je n'ai pas pu résister et je l'ai achetée sur le champ.

COMMENT EN ÊTES-VOUS VENU À RESTAURER LA VOITURE ?

QUE S'EST-IL PASSÉ ENSUITE ? COMBIEN DE TEMPS A DURÉ LA CONSTRUCTION ?

Il a fallu plusieurs mois pour finaliser l'affaire, et lorsque la Simca Julien est arrivée à la maison, je l'ai montrée à des amis et nous avons découvert une longue et riche histoire entre AGS et Motul. C'est alors qu'est venue l'idée de proposer le projet à la Fondation du Patrimoine et à Motul. A la surprise générale, mon projet a été sélectionné. Le projet a duré 18 mois, légèrement ralenti par le Covid. Presque toutes les pièces étaient là, et le Club Simca de France avait des pièces de rechange. Alain Dufresne a également été très coopératif. Il a fallu trouver la bonne couleur. Il s'est avéré qu'une peinture bleu foncé avait été appliquée sur le bleu clair d'origine. Vient ensuite le processus de démontage et de reconstruction. L'une des choses les plus difficiles a été d'adapter les pédales à moi-même. Henri Julien et Alain Dufresne n'étaient pas très grands.

QUE S'EST-IL PASSÉ ENSUITE ? COMBIEN DE TEMPS A DURÉ LA CONSTRUCTION ?

VOTRE VOITURE SERA PRÉSENTÉE LORS D'ÉVÉNEMENTS HISTORIQUES EN FRANCE. MAIS À QUOI SERVAIT LA VOITURE À L'ORIGINE ?

Henri Julien préparait la voiture pour le Grand Prix de Draguignan en 1951. Pour lui, c'était une première victoire. Il n'avait jamais conduit sur un circuit de course auparavant. Une des rares photos le montre aux essais, poussé par des amis pour faire démarrer la voiture car la batterie était trop faible. Il n'a pas pu se classer pour la course finale, et a réalisé l'écart entre les voitures et les pilotes Cooper et lui. Certains moteurs Norton pouvaient atteindre plus de 40 ch contre 15 ch pour lui. Il décide de commencer à construire une autre voiture, la JH2, et vend la JH1.