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Virtual Le Mans : comment devenir un bon pilote de courses virtuelles ?

26.06.2020

Pendant le confinement, bon nombre de courses sont devenues virtuelles, ce qui a permis d’apprécier la compétition d’une autre façon. Le week-end du 13-14 juin 2020, c’était au tour des 24 Heures du Mans de nous faire vibrer. A cette occasion, le team LMP2 TDS Racing s’est associé à l’équipe professionnelle de courses virtuelles Edge Esports pour créer le TDS ERacing Motul. Andreas Wauters, propriétaire de l’équipe Edge Esports, nous en dit plus sur ce qu’il faut faire pour exceller sur une piste virtuelle.

 
Virtual Le Mans : comment devenir un bon pilote de courses virtuelles ?

Andreas, comment avez-vous débuté les courses sur simulateur et comment l’équipe Edge Esports a-t-elle commencé ?

Il y a environ sept ans, j'ai créé l'équipe Edge Esports. J'ai d’abord commencé par faire des courses sur simulateur pour m’amuser et passer le temps. Je me suis vite rendu compte que je n'avais pas les compétences nécessaires pour gagner des courses, mais que je pouvais trouver d'autres personnes qui le feraient, alors j'ai pris le rôle de chef d'équipe. J'ai vraiment aimé ça. Nous avons commencé en en bas de l'échelle, puis nous avons beaucoup travaillé pour arriver dans les catégories les plus élevées.

Selon vous, quelle a été l’ampleur de l’impact de la situation du Covid-19 sur les courses virtuelles* (simracing) ?

La communauté du simracing s'est développée ces dernières années mais, depuis mars, elle a vraiment pris de l’ampleur. C'était le bon moment. Il n'y avait pas de course réelle et toutes les grandes organisations sportives cherchaient un moyen de divertir leurs fans. Elles se sont donc tournées vers la meilleure solution : le simracing. L’attention et l’intérêt des grands noms de l'industrie ont vraiment aidé. Ce fut également un moment incroyable pour nos coureurs. Certains d'entre eux ont participé à 32 courses le mois dernier. Souvent trois ou quatre courses par jour. C’était incroyable.

Andreas, comment avez-vous débuté les courses sur simulateur et comment l’équipe Edge Esports a-t-elle commencé ?

Une légende du sport automobile nous a dit que les bons pilotes de course n’étaient pas nécessairement de bons simracers. Etes-vous d’accord ?

Oui, cela dépend de la façon dont ils ont débuté dans la course. Si vous prenez des pilotes comme Max Verstappen et Lando Norris, ils sont extrêmement compétents dans les deux cas. En général, les simulateurs se rapprochent vraiment de la réalité, mais il existe de subtiles différences. Alors qu'un pilote de course peut sentir les mouvements de la voiture à travers son dos, un simracer est formé pour n'utiliser que ses yeux comme ressenti.

Les meilleures équipes sont souvent celles qui s’adaptent le mieux aux faits de courses et au règlement. Est-ce la même chose dans le simracing ?

Oui. Comme dans tout sport automobile, nous regardons ce qui est possible de faire lors de chaque événement et sur chaque plateforme de simulation. Nos coureurs savent exactement ce qui est possible dans la simulation et ce qui ne le serait peut-être pas dans la vraie vie. Comme dans toute forme de sport automobile, nous cherchons vraiment en repousser les limites.

Une légende du sport automobile nous a dit que les bons pilotes de course n’étaient pas nécessairement de bons simracers. Etes-vous d’accord ?

Vous avez couru les 24 Heures du Mans Virtual avec l’équipe TDS Racing. Quel est votre ressenti ?

Ce fut une expérience incroyable. Nous avons été invités au siège de TDS en France. Nous nous sommes assis dans la vraie LMP2, un rêve devenu réalité pour certains membres de l’équipe. En plus de ça, nous avons été rejoints par Giedo Van Der Garde et Larry Ten Voorde, ainsi que quatre ingénieurs de course qui ont étudié les réglages de la voiture et utilisé les équipements de chronométrage identiques à ceux d’une course réelle. C'était une étape complètement différente de notre façon habituelle de travailler. La course en elle-même a été très difficile et nous avons fini en P8, ce qui est un excellent résultat compte tenu du niveau des participants. Nous aurions pu finir dans le top 5 s’il n’y avait pas eu les drapeaux rouges. Les organisateurs ont voulu pousser les limites du simracing avec 200 pilotes dans 50 voitures pendant 24 heures ce qui a engendré des problèmes de serveur et les fameux drapeaux rouges. Malheureusement, chaque redémarrage du serveur signifiait que nous avions un réservoir de carburant plein et un nouveau jeu de pneus neufs. C’est arrivé deux fois. Nous avons même eu un drapeau rouge juste après un arrêt au stand.

Vous avez couru les 24 Heures du Mans Virtual avec l’équipe TDS Racing. Quel est votre ressenti ?

Il est évident que vous n’utilisez pas d’huile dans votre plateforme de simulation. Pour vous, qu’est-ce que cela représentait d’être associé à une marque comme Motul ?

En plus d’être une marque fortement rattachée aux courses d’endurance, Motul a vraiment été un catalyseur dans cette collaboration et cet événement. Grâce à Motul et TDS nous avons pu transformer cet événement en ce qu’il est devenu. J’ai reçu des SMS et des appels d’amis qui étaient impressionnés par l’ensemble de la couverture médiatique et la façon dont nous avons participé à cette organisation.

Il est évident que vous n’utilisez pas d’huile dans votre plateforme de simulation. Pour vous, qu’est-ce que cela représentait d’être associé à une marque comme Motul ?